《Changement : Version Face [French]》Chapitre 5 : Réunion de crise
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Nous sommes au sommet de l’immeuble des anges. Le toit, de quelques dizaines de mètres carrés à peine, n’a pas de balustrades, de filet, ou de protection quelconque. Je me tiens au bord du vide, à quelques centimètres du gouffre béant donnant sur les rues en contrebas, desquelles je ne peux discerner que la forme vague des voitures et des passants, qui ressemblent plus à une multitude de fourmis de ma position.
Je m’éloigne du bord et me tourne vers mes deux camarades, qui viennent de me sauver la vie. Élise est à nouveau en train de murmurer une incantation, les yeux fixés sur la ville en contrebas, concentrée sur les rues d’où nous nous sommes envolés, que j’aperçois aussi, à quelques centaines de mètres.
Sekir, lui, a fait disparaître ses ailes aussi vite qu’elles sont apparues, mais cela lui a clairement demandé tout autant d’effort. Il est effondré au milieu du toit, portant les lambeaux de son t-shirt, qui pendouillent piteusement autour de son torse découvert. Il halète, et semble avoir du mal à reprendre son souffle. J’accours à ses côtés.
-Sekir ! Tu… Merci. Tu m’as sauvé. Je peux faire quelque chose pour vous aider ?
Il me dévisage pendant quelques instants, puis tend sa main dans ma direction. Je la saisis et le redresse. Il finit de reprendre son souffle debout, puis répond à ma question.
-Ça devrait être bon. Il y a peu de chances qu’ils soient assez fous pour venir nous attaquer jusqu’ici. Je pense que le mieux qu’on puisse faire, maintenant, c’est d’aller voir Karel pour le prévenir de cette attaque. Élise ?
À la mention de son nom, la jeune fille sursaute légèrement, tant sa concentration est profonde. Elle laisse la fin de l’incantation qu’elle récitait mourir dans sa gorge et disparaître dans un murmure, puis se retourne vers nous, le visage dur et fermé.
-Ces démons ! Ils osent tout ! Si on avait eu un peu plus de temps, j’aurais tué cette salope !
Elle finit sa tirade d’un geste brusque et agressif, ne pouvant contenir sa colère.
Sekir semble hésiter à prendre la parole, mais il se contient et finalement, se contente de hocher la tête avec un air défait. Je ne sais pas vraiment que dire non plus, alors nous finissons tout les trois par rentrer silencieusement dans l’intérieur du bâtiment, accessible par une petite trappe qui donne sur une échelle menant vers les étages inférieurs. Nous prenons l’ascenseur tout aussi silencieusement, et arrivons enfin à l’étage où j’avais laissé Karel.
Dire que c’était à peine il y à quelques heures. Avec toute cette action, j’ai l’impression d’avoir quitté la pièce il y a une éternité.
Lorsque nous toquons à la porte, toujours silencieux et, au moins pour moi, toujours choqué, celle-ci s’ouvre rapidement pour laisser place à Karel. Celui-ci se fige en voyant les habits de Sekir.
-Sekir ! Que s’est-il passé ! J’ai senti une utilisation de la magie à proximité, mais je ne pensais pas… Ce n’est pas important pour l’instant. Où sont les autres ? Est-ce que quelqu’un est blessé ?
Élise rentre dans la salle en première et va s’asseoir sur un des bureaux, avant de répondre à Karel.
-Les autres ne sont pas en danger, ils n’étaient pas avec nous. Nous sommes tombés sur une des démones, et elle nous a attaqué par surprise. Heureusement, on a réussi à lui échapper, mais Sekir à du utiliser ses ailes.
Karel acquiesce, un peu rassuré, puis il sort de sa poche un téléphone.
-Je vais quand même demander des nouvelles de tout les autres, au cas où ce serait un assaut, et non une coïncidence. Je vais aussi leur demander de nous retrouver ici, nous allons devoir en parler tous ensemble. En attendant, racontez moi précisément ce qui vous est arrivé.
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* * *
Moins d’une demi-heure plus tard, nous lui avions raconté nos déboires de la journée, Sekir avait eu le temps de retrouver un t-shirt en état, et presque tout les anges nous avaient rejoints pour une réunion d’urgence.
Les quatre tables de la salle sont maintenant placés en carré, et nous nous sommes installés tout autour. Je suis sur la même table que Sekir et Élise, Antoine est à ma droite, sur une autre table, Valarion et Éliphaelle sont sur une troisième tables, à gauche de Sekir, tandis que Karel et Arkael sont assis en face de nous.
Nous attendons Kiritael, mais il tarde un peu, et les deux adultes ont passé les cinq dernières minutes à faire des messes basses, s’interrogeant sans doute eux aussi à son sujet.
Finalement, Karel semble en avoir marre d’attendre, car il se redresse et s’éclaircit la gorge pour requérir notre attention, même si aucun d’entre nous ne parlait jusqu’alors.
-Bon, Kiritael semble occupé. Je ne m’inquiète pas vraiment pour lui. Connaissant sa puissance, s’il était en danger, j’aurais pu ressentir d’ici la magie qu’il aurait utiliser pour se protéger. Pas besoin de s’inquiéter pour lui.
Il s’interrompt pendant une poignée de secondes, le temps de parcourir notre petit groupe d’un regard on ne peut plus sérieux, avant de reprendre.
-Pour ceux qui ne sont pas au courant, aujourd’hui même, alors que nous célébrons l’arrivée d’un nouveau dans nos rangs, des démons s’en sont pris à nous. Ils ont attaqués Sekir, Nils et Élise, par surprise, en plein milieu de la ville. Ce genre d’action est inadmissible, et je pense que des représailles doivent être menés. Cependant, comme vous le savez, je ne peux pas agir sans vous, et je ne veux pas vous mettre en danger inutilement. C’est donc à vous de décider si vous voulez agir. Je vais vous laisser en discuter tranquillement. Je serais dans la pièce d’à côté avec Arkael, si vous avez besoin de l’un d’entre nous.
Il s’arrête une nouvelle fois, nous jaugeant du regard.
-Une dernière chose. Peu importe la décision que vous prendrez, je veux que vous la preniez ensemble. Si vous y allez, c’est tout les six, et si vous n’y allez pas, alors personne n’y va. Compris ?
On hoche tous la tête de manière mécanique, sans même y avoir réfléchi, et les deux profs se dépêchent de quitter la pièce, nous laissant entre nous pour discuter.
Je suis assez surpris de la tournure des événement. Pourquoi nous laisse-t’il le choix ? Je pensais qu’il allait nous avertir, nous dire de faire attention, pas de contre-attaquer, même si c’est certainement une réaction logique. Après tout, ces peuples sont en guerres depuis si longtemps…
Je ne sais pas non plus vraiment quoi faire. Je me sens comme un enfant-soldat, au milieu d’une guerre que je ne comprends pas et pour laquelle je ne me suis pas engagé, ne sachant même pas réellement quoi faire de mes armes, ni même comment les utiliser. Quel que soit le résultat de cette discussion, ma participation ne pourra être que très limité, et c’est sans doute mieux ainsi. Je ne suis, finalement, toujours pas absolument convaincu d’avoir fait le bon choix, même si l’attaque en traître de la démone, et son comportement violent me conforte dans ma première impression, qui est que les anges ne sont sans doute pas lié à ce qui est arrivé à mes amis.
Alors que j’hésite encore, il semblerait que les autres aimeraient en savoir plus, car ils n’ont pas eu l’histoire complète, et c’est Antoine qui pose la première question.
-Alors, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Vous avez été attaqués ?
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-Oui. Une démone nous est tombée dessus alors qu’on visitait la ville.
En entendant ma réponse, Valarion éclate d’un rire qui pourrait difficilement sonner plus faux. Il était probablement en train d’attendre que je dise exactement ça. Je soupire, imaginant déjà ses prochaines paroles.
-Quoi ? Une démone ? Toute seule ? Et vous avez fuit ? J’avais raison, deux sous-anges et un traître… Vous êtes si faible, ça me dégoûte.
Il est si prévisible, mais si énervant. Je ne sais pas quoi lui répondre. Ça me démange de lui répliquer un truc bien placé, mais j’étais effectivement complètement incapacité durant ce combat. J’ai des années d’expérience de retard sur eux tous, je ne peux rien dire.
Sekir, lui ne se prive pas. Je vois sur son visage et celui d’Élise une colère similaire à la mienne.
-Ta gueule, Valarion. Tu sais parfaitement que nos pouvoirs magiques ne sont pas adaptés aux attaques surprises. Si nous avions combattu, aucun d’entre nous ne serait revenu. Et tu as beau être un enfoiré, tu n’es pas assez stupide pour penser que ça t’aiderait si nous étions morts là-bas.
-Ah ! T’as raison, je ne pense pas que vous auriez pu gagner. Cela dit, vous avez maintenant une chance de rédemption. Je vote pour qu’on aille se faire quelques démons, ça leur apprendra à être aussi arrogant.
À ces mots, la tension dans la salle monte d’un cran. Nous abordons enfin le cœur du sujet. Voulons nous nous venger ? Devons nous nous venger ? De mon côté, plus j’y pense, plus je me dis que c’est sans doute une mauvaise idée. Et je m’empresse de leur partager mon avis.
-Je ne veux pas me venger. De toute façon, je ne peux pas. Je suis trop faible, et ne pourrais même pas participer et vous aider. Je vote contre.
Après mon intervention, les autres échangent des regards, puis ils prennent tour à tour la parole, en commençant pas Élise.
-Tu as raison Nils. Tu ne pourrais pas nous aider. Mais ce n’est pas pour autant qu’on ne devrait pas profiter de cette bonne occasion de défoncer du démon. Je vote pour.
Elle m’adresse un petit regard en coin en parlant. Je comprends que sa haine de tout à l’heure n’était pas qu’une émotion passagère. Elle a une rancœur profonde envers les démons, et j’imagine que pour elle toute manière d’obtenir sa vengeance est la bonne.
Antoine prend la parole ensuite, un air blasé sur le visage.
-Vous avez entendu le vieux ? Si vous y allez, on est tous entraînés là-dedans. Hors de question que je me mette en danger parce que vous avez été assez stupides pour vous exposer aux démons. Je vote contre.
Deux partout. Seul Sekir et Eliphaelle ne se sont pas encore exprimés. Que se passe-t’il en cas d’égalité ? On tire à pile ou face ? Je sais faire, ça.
C’est Sekir qui prend la parole ensuite. Enfin plus précisément, il hésite pendant plusieurs secondes à prendre la parole, puis Élise lui donne un coup de coude amical pour le pousser.
-Je… honnêtement, je sais pas. Je ne veux pas entraîner quiconque dans une vengeance un peu inutile, et surtout pas Nils qui ne sait encore que si peu de choses sur notre monde. En même temps, c’est vrai que ce serait une bonne occasion de s’entraîner, et je ne veux pas priver Élise de sa vengeance. Du coup… je ne vote pas. Je m’abstiens.
Valarion le regarde avec mépris et reprend la parole d’un ton condescendant.
-Ça ne me surprends pas d’un mec comme toi. Incapable de prendre une décision. En tout cas, on va pouvoir avoir notre vengeance, pas vrai, Eli ?
Il est sûr de lui, mais la jeune ange est son ami, donc j’imagine qu’on va bien devoir agir…
-Non.
-Comment ça non ? Eli ?
-J’ai dit non, Valar, je vote contre. Cette vengeance idiote ne sert à rien, et nous avons tous de meilleurs choses à faire que de risquer de se blesser gravement juste pour pouvoir s’amuser un peu avec des démons.
À ses mots, c’est Élise qui se fige, et je sens en elle une rage puissante monter.
-S’amuser ? S’amuser avec des démons ? C’est bien ça que tu as dit, Eliphaelle ?
Eliphaelle ne se laisse pas décontenancer. Elle frémit à peine d’un sourcil et répond avec assurance à la question qui lui a été posée.
-Oui, s’amuser, jouer aux gendarmes et aux prisonniers avec les démons. Franchement, grandissez un jour.
CLAC ! Le bruit violent de la claque assourdissante qu’Élise vient de coller à Eliphaelle résonne longuement dans mes oreilles, ce qui m’empêche d’entendre le début de ses cris.
-TU CROIS VRAIMENT QU’ON S’AMUSE, HEIN ! QU’ON A RIEN DE MIEUX À FAIRE, ET QU’ON LES LAISSE EXISTER POUR LE PLAISIR, POUR S’AMUSER ! TU NE SAIS RIEN, ESPÈCE DE GROSSE…
Elle s’interrompt, livide et pâle comme la mort. Je vois la main droite de Sekir posée sur sa main gauche, et l’autre main lui tenant l’épaule doucement. L’autre fille la dévisage en se tenant la joue, avec la bouche ouverte comme un poisson, choqué par ses actes.
Je me sens impuissant et faible. Je ne sais pas quoi dire, mais heureusement pour moi, Élise reprend la parole.
-Je… je suis désolé. Je ne voulais pas m’énerver, mais je… Excuse moi. Tu as raison, nous ne devrions pas nous venger. Je… je vais me coucher, j’ai besoin de repos.
Elle se lève tel un zombi, lentement et sans énergie. Sekir se lève avec elle, comme pour l’accompagner, mais elle le repousse et s’éloigne, avant de quitter la salle à son tour. Sekir se rassoit, l’air déprimé.
Valarion regarde tour à tour tout les gens encore dans la pièce, l’air toujours aussi choqué.
-Elle a fait quoi, là ? Cette sous-ange a osé… a osé…
-Ta gueule, Valarion, on a pas vraiment besoin de tes conneries, là.
Après cette réponse, et semblant s’être décidé à quelque chose, Sekir se relève, et se dirige à son tour vers la porte.
-Je vais prévenir les profs de notre décision. Et, Nils…
-Ouais ?
-Désolé pour la fin de cette journée. D’habitude, la vie est un peu plus cool que ça. Tu verras, quand les choses seront de retour à la normale. On pourras vraiment explorer la ville, à ce moment.
-Pas de problème. Je me doute un peu que ce n’est pas une journée courante. Merci pour la visite !
Il m’adresse un dernier sourire, me fait un petit signe de la main et quitte la salle à son tour. Je me retrouve seul avec les trois autres. Eliphaelle semble toujours plus ou moins en état de choc. Silencieusement, elle se lève elle aussi et en se tenant toujours la joue et quitte la pièce, suivie par un Valarion inquiet.
-Eli ? Eli ? Tu vas bien? T’as besoin de quelque chose ? Tu veux que je t’app...
Sa voix est coupée par le coulissement de la porte automatique, et je me retrouve seul avec Antoine. Je sens l’adrénaline du combat, qui avait été entretenu par ces projets de vengeance, finalement retomber, et toute la fatigue de la journée s’abat sur mes épaules. Tant mieux, je vais pouvoir utiliser cette excuse pour aller me coucher aussi. Antoine est… sans doute sympa, mais il ne m’inspire pas grand-chose, donc je préfère quitter la salle.
Quand je lui explique, il m’adresse un peine un regard, un grognement et retourne son attention sur son téléphone, que je ne l’ai même pas vu sortir. Je quitte la salle, et part à la recherche d’une chambre dans laquelle dormir.
J’espère passer une bonne nuit, sans cauchemar de démone me pourchassant.
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